Echappée belle à Versailles !
J'étais obsédée par cette image, que j'avais vue sur internet :
(toutes les photos de ce post sont de moi, ndlr)
Cette oeuvre de Joana Vasconcelos, qui s'intitule "Marilyn" (et qui date de
2011) est actuellement exposée au château de Versailles.
Je n'avais d'abord pas saisi, que les chaussures géantes et pailletées,
étaient entièrement constituées de casseroles de différentes tailles !!
Regardez attentivement les talons. Ce sont des petites merveilles, et les
effets sont multiples, comme le montrent les photos --
Parfois, on dirait des écailles... ou des boucliers? Une cotte de maille?
L'armure (et la parure) de la femme contemporaine...
L'oeuvre joue avec la taille (dimension verticale), puisque ce sont des escarpins
géants, mais il y a un aussi jeu de distance (dimension horizontale) puisqu'en se
rapprochant on découvre la "trivialité" du matériau qui les constitue !
Pour moi cette oeuvre est un chef-d'oeuvre absolu qui saisit parfaitement
l'essence de la femme moderne, à la fois triviale dans ses casseroles, et in-
croyablement sexy. Je vous laisse interpréter ce vers quoi la représentation
en mode "gigantesque" pointe : bottes de sept lieues, mégalomanie ou du
moins égomanie, conquête du monde, statut de reine (fort à propos dans le
château de la reine de France la plus célèbre). Des talons aiguilles vertigineux,
qui sont constitués par ce qui de tous temps a été considéré comme de droit
l'apanage -- ou l'esclavage? des femmes : les basses tâches, la "popotte".
La femme moderne s'en fait un monticule, un bijou à facettes, depuis lequel
elle vous crie, sans aucun doute, et surtout si vous êtes un homme : Mon chéri,
"These Boots are made for walking, and one of these days these boots are
gonna walk all over you..."
Incroyable donc, d'humour, de féminisme même pas agressif, de sexytude, et
surtout, de beauté. On passe et on repasse la bouche ouverte devant l'oeuvre,
et notre oeil pétille, pendant que notre cerveau rigole. Une sorte de Sex in the
City façon oeuvre d'art, un manifeste de la femme en 2012.
JOANA, MERCI.
Ce bijou fabuleux est parfaitement à sa place dans l'écrin qu'est Versailles,
palais des Merveilles, plus beau que jamais année après année.
Cette fois, j'ai visité avec Noémie le Petit Trianon, que je n'avais jamais vu.
Un tout petit château bien cosy ma foi, très féminin en effet, avec une belle
cuisine dont la cheminée prendrait au bas mot la moitié de mon salon.
En s'y baladant, on entend presque les rires et les chuchottements des
courtisanes, qui devaient là se détendre, jouer à des jeux de cartes, ou
se pomponner, et se préparer pour les fastes des grandes soirées du château...
AAaaaaah. Soupir.
Tout un monde envolé, disparu, dont il ne reste rien... Des objets, des tableaux,
des habits de livrée. Mais avec un peu d'imagination, en fermant les yeux, il est
très facile d'imaginer ...
Je vous laisse regarder quelques photos, et je reviens...
C'est gentil, chez toi, Marie.
Mais revenons au château, car l'expo valait vraiment le coup. C'était même
assez incroyable et je suis devenue une inconditionnelle de Joana vasconcelos !
Il y avait des oeuvres un peu partout, dans le jardin,
"Pavillon de Thé", (2012)
"Pavillon de vin" (2011)
Dans le château...
"Mary Poppins" (2010)
"Coraçao Independente Preto" (Coeur indépendant Noir) 2006
(Dans le salon de la guerre...)
Mes photos sont souvent floues, pardon ! C'est l'émotion esthétique.
"Coraçao Independente Vermelho" (Coeur indépendant rouge) , 2005
(Dans le salon de la paix ...)
Sur cette photo, je n'arrivais pas à me décider entre l'oeuvre "Perruque", et la
splendeur de la chambre de la Reine... du coup ça donne pas grand chose !
"Le dauphin et la Dauphine" (2012)
"Gardes" (2012)
"Vitrail" 2012
(dans l'escalier de la Reine)
Voilà... comme le château fermait, on n'a pas eu le temps de tout voir...
Je vais donc m'y précipiter à nouveau, dans pas longtemps !
Ne serait-ce que pour admirer, l'harmonie, la paix et la tranquillité, de Versailles-
la-belle...
Et voilà les amis.
Si vous êtes sur Paris, c'est donc un crime de ne pas y aller.
Et si vous ne pouvez pas, j'espère vous y avoir adroitement guidés :)
(D'ailleurs, n'oubliez pas le guide, merci.)
Une pensée très spéciale en plus pour mon Mimi, avec qui j'y avais vécu
aussi de très heureux moments. Voilà Mimi, si tu me lis, tu vois enfin l'intérieur !
Bisous
Saucisse