Buongiorno.
Avec beaucoup de retard, parce que je suis une grosse
faignasse, voici mon compte-rendu du Off de la Paris Design
Week.
Soit dit en passant, je pense que quand on utilise cette
expression, le "Off de la Paris Design Week", on est défini-
tivement passé de l'autre côté de la barrière, celle qui sépare
les bobos du commun des mortels, et ce de manière irrémé-
diable.
Et justement, je viens de lire, que dis-je de dévorer, (merci
Noémie) un bouquin qui s'intitule Bobos de Merde, de Benoît
Daragon et Bixente Barnetche et qui décrit de manière
drôle et grinçante les travers de cette übersociété, qui ne se
prend pas pour de la m. justement et qui a ses codes et ses
valeurs.
Quelle ne fut pas ma surprise de constater que moi,
Saucisse, toute hors-catégorie que je sois, toute rebelle
à toute forme de classification, toute pro-prolo et antiprivilèges
que je sois restée depuis mes débuts en rase-campagne, j'en
étais devenue une.
Êtes-vous un bobo?
Un des critères pour le savoir : y a-t-il des yaourts Michel
et Augustin dans votre frigo? Attendez... je vérifie... Je crains
que oui. C'est pas tout à fait de ma faute, plutôt celle de mon
coloc, mais en fait je pense que je suis un cran au
dessus puisque moi, ma chère, je suis ENCORE plus bio : je
fais mes propres yaourts, dans ma yaourtière. Et aussi je dis :
"je me rends au Off de la Paris Design Week."
J'ai bien peur que mon cas de boboïte ne soit grave et incu-
rable, et je vous le dis en direct de mon petit duplex à Abbesses.
Bref, par un temps radieux et broyant du noir,
me voici en route vers la baleine de la Seine, la toute neuve
Cité de la Mode et du Design.
Des tas de petites expositions, de l'avant-garde de la
jeune création. Mais heu... Pourquoi je n'expose pas, moi?
Patience les gars. Rien ne sert de courir. En attendant, on
se rince l'oeil...
Incroyable ! C'est du bois...
Ci-dessous : ne riez pas. Ça pourrait être votre chambre d'étudiant.
Vous pourriez être obligé de dormir là.
Vous vous souvenez de ce que je vous disais sur les meubles
textiles? C'est Fasheune.
J'adore le truc qui vomit ! Moi je l'aurais appelé : "Bleuargh".
La simplicité, efficace. <3.
Le bois brut revient en force dans le design. Mais l'a-t-il
jamais quitté?
Trop fun ! Le surf GONFLABLE.
La preuve, que certains artistes font
encore plus kitsch que moi ! Ce fauteuil
en mammouth devrait faire grand bruit.
Il fallait oser...
Alors ça, ce n'est pas un jeune créateur. C'est le mobilier de la
passerelle de la cité de la Mode et du Design. Mais comme
j'aime bien, je vous le montre aussi.
Jeu de perspectives... bien vu !
Vous avez l'heure? Oui !!
Aah ! Celle-ci, je l'avais imaginée et même dessinée.
Mais quelqu'un l'a réalisée avant moi... C'est la vie !
60s forever...
Ça PEUT être pratique... Je dis bien ça peut.
Ensuite, il y avait une exposition hommage au Japon, après
le drame de Fukushima. Les oeuvres, des plus grands créateurs
actuels de la place de Paris et d'ailleurs, toutes disciplines con-
fondues (mode, design, cuisine etc.), représentaient le Japon.
Je ne vous mets que ma préférée, la contribution de Pierre
Hermé, célèbre créateur de macarons connu dans le monde
entier... J'aime. Je like. On en mangerait !
Voilà !
Bises les loulous !
"Bob le bobo" Saucisse.
NB : (Pour mumme !) Le terme bobo vient de la contraction de Bourgeois et Bohème, et
désigne une partie de la population, plutôt parisienne, très "bio" et commerce équitable,
qui est plutôt fortunée mais intègre une composante "artiste" et hippie. Les bobos ne sont
pas apparus en premier lieu en France, mais plutôt aux Etats-Unis. Le terme est entré dans
le langage courant désormais.