Chers amis, chères amies,
Le voeu de ce blog est avant tout de coller
à l'actualité. Et comme on parle beaucoup de plagiat
en ce moment, suivez mon regard, j'ai pensé que j'allais
aussi partager avec vous ce qui m'arrive, car si on peut
plagier des livres, on peut aussi et surtout s'appliquer
à plagier des oeuvres plastiques ...
Si vous êtes un créateur original (et original, ce qui est mon
cas, huhu), vous avez sûrement déjà été confronté(e)
au problème du plagiat.
Le mieux, c'est de ne pas s'énerver, car dans ces cas là
on a quand même envie de balancer un dictionnaire à la tête
de la personne concernée, et de lui demander de chercher
à la lettre p. Mais comme les mots sont les
meilleures armes, je voulais juste, silencieusement si j'ose
dire, faire constater l'évidence.
Le pire, en ce qui concerne le plagiat, c'est que l'autre personne
sera certainement dans le déni, "mais non, j'y ai pensé toute
seule, etc." C'est pourquoi j'ai choisi de ne même pas lui
envoyer un mail. Vas-y cocotte. De toute façon, ce que tu fais,
c'est moche.
CQFD :
La mienne La sienne
Ma bague "Le baing"
La mienne La sienne
Ma bague "Titus"
La mienne La sienne
Ma bague "Je tiens la chandelle"
La mienne La sienne
Ma bague "Le p'tit cactus"
Le mien Le sien
Mon sautoir "Bubulle et son bocal"
La mienne La sienne
Ma bague "Hansel et Gretel"
Bon, je ne continue pas, car la moutarde risquerait de me monter au nez.
Il y a pas mal de copieurs dans ce viviers de créateurs qu'est la plate-forme
A Little Market, je dirais même que certains vont s'y abreuver comme à une
source d'idées.
Boucles d'oreilles croissant et pain au chocolat Boucles de l'Atelier Lyonnais (la copieuse:
de Stéphanie Kilgast, créatrice de la boutique même le graphisme de sa marque ressemble
Petitplat (A Little Market, Etsy, de très près à celui de Petitplat)
Dawanda) => l'original
Ce que ces personnes ne comprennent pas, et c'est pourquoi il faut leur
pardonner et même en avoir pitié, c'est que ces pseudo-artistes appauvrissent
leur imaginaire ce faisant, au lieu de l'enrichir (et de s'enrichir par la même
occasion). Il faut une bonne dose d'absence de confiance en soi et en son
flux créatif, pour penser que c'est mieux de reprendre à son compte celui
d'une autre personne plutôt que de s'écouter.
Fermez les yeux. Que voyez-vous ? Vers quoi dérive votre pensée ?
Il faut apprendre à voir, et à noter mentalement ce que produit
votre imagination pour ensuite le reproduire dans le réel. Moi, je
remercie le ciel chaque jour de ce que mon imaginaire et mon
imagination soient sans limite, c'est une grande chance et une force.
C'est un don. Je n'y peux rien.
Tiens hier, j'ai rêvé que j'était dans un champ en Afrique et que devant
moi passait un grand tigre ailé. Il était magnifique et terrifiant.
Je n'y peux rien je vous dis ! Mais je sais que je ne vais pas piocher
ces images chez les autres. Juste, je m'écoute, et la création suit
toute seule. Bien sûr, il faut la nourrir, en regardant effectivement ce
que font les autres. Elle est très iconovore (un néologisme saucissien)
et il faut l'alimenter chaque jour. Mais une fois les choses vues, il faut
les laisser décanter... Laissez votre esprit créer ce dont il a envie, ne
le torturez pas à essayer de reproduire un enfant qui n'est pas de lui.
Qui sait ce qu'il pourrait réussir à faire, si vous lui laissiez le champ
libre ?
Les plagiaires sont ce qu'un critique de cinéma est à un réalisateur,
ce qu'un journaleux est à un écrivain, ce qu'un paparazzi est à un
photographe d'art, ce que Sainte-Beuve était à Proust.
Ce sont des êtres racornis, crispés sur le processus de création,
qu'ils bloquent au lieu de le libérer. Ce sont des êtres pas encore
mûrs, aussi, mûrs pour accepter que, oui, leurs productions ne soient
pas encore parfaites du premier coup. Mais si vous ne les laissez pas
naître, comment les faire grandir ensuite ?
Les plus grands artistes, les plus grands écrivains ont d'abord produit
des trucs nuls, des trucs faibles, des trucs nases. De la m. !! Oui !!
Et ça fait partie de la création, qui est pyramidale ; il faut une
base avant de rejoindre le sommet.
A bon entendeur, je vous souhaite de reprendre courage, de reprendre
en mains votre pâte, vos écrits, vos films, vos photos ou votre choré,
de les laisser vivre. N'avortez de rien. Menez les jusqu'à leur terme.
Ils vous emmèneront peut être très loin.
ET SURTOUT, ETEIGNEZ VOTRE ORDI.
Moi c'est ce que je fais cet après-midi !
A bientôt :)
Saucisse
xx
(copiée, mais jamais égalée !)